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Relativisme moral
La vidéo sur le relativisme évoque plusieurs arguments contre l'opinion que, en éthique, la vérité est toujours relative à la culture, au temps, ou aux individus. Les personnes qui répondent à des affirmations morales en disant des choses comme “Eh bien c'est peut-être vrai pour vous, mais pas pour moi” sont des relativistes d'une sorte ou d'une autre. S'ils avaient raison alors on ne pourrait pas juste dire “L'esclavage c'est mal. Les cultures où l'esclavagisme existaient étaient moralement dans l'erreur”. Si l'esclavage était accepté par leurs normes culturelles à l'époque, alors l'esclavage était bon (*right*), pour eux, et dans la vision relativiste qu'il s'agit du seul type de justesse morale.
Il est difficile de montrer définitivement que les relativistes se trompent. Les relativistes peuvent répondre à n'importe quel argument que vous leur donnerez “Eh bien, c'est peut-être vrai pour vous, ça ne l'est pas pour moi”. (Parler avec des relativistes peut être très ennuyeux !) Mais il semble qu'il y ait quelques raisons inductives correctes de douter du relativisme. Nous les avons vu rapidement dans la vidéo, mais elles sont piégeuses, donc les voici à l'écrit, un peu plus doucement. Même si l'on agglomère plusieurs formes de relativisme les unes aux autres, nous pouvons ici différencier relativisme et subjectivisme.
Le défi du relativisme
Une variété influente de scepticisme moral se base sur l'observation qui est que différentes cultures semblent avoir différents opinions éthiques. Certaines cultures pensent que la polygamie est immorale, d'autre pensent que c'est parfaitement normal. Certaines cultures trouvent acceptables d'abandonner les personnes agées à leur mort, d'autre qu'il faut les traiter avec un respect et une révérence particulière. Ces différences apparentes ont mené beaucoup de personnes à rejeter l'idée d'une vérité éthiques universelle. Dans cette idée, il n'y a rien de plus que différentes coutumes culturelles. Personne ne peut être condamnées comme étant dans l'erreur ou honoré comme étant dans le vrai, étant donné qu'il n'existe aucune 'position culturellement neutre' (*acultural standpoint*) de laquelle une évaluation universelle pourrait être extraite, ou de laquelle des conseils éthiques pratiques ou appliqués pourraient être tirés.
Le relativisme s'est attiré de nombreuses critiques. Voyons quelques une des difficultés les plus évidentes.
- Premièrement, même en admettant les observations sur les différences entre les cultures, il ne s’ensuit pas que la possibilité qu’il existe une vérité morale universelle puisse être écartée : Il ne s’ensuit pas du fait que les gens soit en désaccord sur si la polygamie est une bonne ou mauvaise chose que cela ne puisse exister, pas plus qu’il ne s’ensuit du fait que des personnes soient en désaccord sur la forme de la terre qu’elle n’est pas de forme (It does not follow from the fact that people disagree about whether or not polygamy is wrong that there is no fact of the matter, any more than it followed from the fact that people disagreed about the shape of the earth that there was no fact of that matter.).
- Secondo, même en admettant, à nouveau, qu’il y ait des désaccord éthiques très importants, il est toujours possible qu’il ait aussi de grandes zones de consensus éthique. Il peut y avoir certaines règles morales - ‘tuer gratuitement c’est mal’ peut-être - adoptées par toutes les communautées de tout temps.
- Ces points se connectent à un troisième : même la règle du ‘tuer gratuitement c’est mal’ ne sera peut-être pas vue comme universelle. Après tout, certaines cultures abandonnent leurs personnes agées à la mort. Mais la simple observation de telles pratiques ne prouve pas l’existence de valeurs éthiques différentes. Supposons que garder les personnes agées en vie dans certaines conditions mette en danger toute la communauté. Dans de telles circonstances, abandonné les personnes agées peut ne pas être vu comme ‘tuer gratuitement’. Ceux qui auront suivi cette pratique ne montreront par là même qu’ils ont des valeurs radicalement différentes de celles des cultures qui s’attachent au respect et à la révérence envers les personnes âgées. En effet, on peut aisément imaginer des circonstances dans lesquels de manière appropriées de montrer de la révérence et du respect était d’abandonner la personne agée avant qu’elle devienne une menace pour la communauté qu’eux-même tenaient pour importante.
Le défi du subjectivisme
Les subjectivistes affirment que les propositions éthiques report things about the utterer rather than about the world. De telles propositions sont soit de simples réponses émotionnelles (donc pas réellement des propositions) ou sont des propositions seulement sur les croyances, désirs et attitudes de l’émetteur. Une dispute apparente sur l’euthanasie, d’après le subjectivisme, n’est pas vraiment à propos de l’euthanasie, mais sur les sentiments, attitudes, etc. des parties. À nouveau, en tant que challenge appliqué à l’éthique, le subjectivisme déni à l’éthicien une position intersubjective de laquelle évaluer ou conseiller.
This common view is both importantly right and importantly wrong.
On peut voir comme elle est importantly right en établissant un contraste entre jugement éthique et jugement légal. Que nos problèmes légaux puissent être jugées de manière autoritaire par des institutions spécifiques fait partie intégrante de notre système juridique. Le rôle de la cour est d’imposer au public un jugement comme ce qui doit ou non être fait. Il n’existe aucune institution éthique analogue et de ce point de vue la position sceptique sur l’éthique est dans le vrai. If we disagree about an ethical matter I can think you mistaken in a way that, after enough appeals, will seem merely perverse in the legal case. Mes opinions morales are arrived at by me et il n’existe aucune cour morale qui peut m’imposer autre chose. Le jugement de chaque personne concernant la bonne chose à faire est en ce sens aussi correct que celui de n’importe qui.
Mais nous devons faire attentions aux implications de cela. L’idée que l’éthique est “personnelle” dans le sens ou je ne peut pas être overruled par d’autre en matière d’éthique ne signifie par que l’étique soit personnel comme les goûts le sont, et l’ébauche ci-dessus est importantly wrong sur ce point. Il existe nombre de différences qui montrent que les cas sont importantly different. Je vais simplement tracer le contour des plus centraux.
- Si mes goûts changent, je ne vais pas supposer que je me trompais et que j’ai maintenant adopté la bonne opinion : j’aime les olives maintenant même si ce n’était pas le cas à un moment donné, mais je ne me dit pas que je me suis trompé alors sur les goûts des olives. Mais c’est ce que je vais penser si je change d’opinion sur une question morale. Si je pense à un moment donné que l’avortement est toujours une mauvaise chose et maintenant pense que c’est au moins parfois une bonne chose, alors je vais penser maintenant que je me trompais alors. L’idée est que les jugements éthiques sont comme une affaire de goût ne semble pas capturer cet aspect des jugements moraux.
- La manière en laquelle les goûts sont personnels semble rendre certains débats sur des questions de goût impossibles. On n’est pas réellement en désaccord lorsque l’un dit “les olives c’est bon” et l’autre “les olives c’est pas bon”. Nous pouvons tous deux sincèrement et correctement évaluer notre opinion. Les expressions de jugements éthiques ne semblent pas fonctionner ainsi. Si c’était le cas, deux personnes exprimant ce que nous prendrions normalement pour des opinions éthiques conflictuelles n’en seraient alors pas. Ce serait comme deux personne “en désaccord” sur le goût des olives. On peut penser qu’un point de vue sur l’éthique qui ne peut exprimer notre perception qu’il y a un désaccord réel entre pro et antiraciste ne peux être adequate.
- Si les jugements éthiques étaient juste des questions de goût, il serait bizarre et futile d'essayer de convaincre qui que ce soit que leur opinions morales sont erronées, comme il serait bizarre et futile d'essayer de convaincre quelqu'un qui aime les olives qu'il se trompe - qu'ils n'aiment en fait pas cela. Mais nos opinions éthiques peuvetn être changé par un argumentaire et le raisonnement. Nous pouvons changer nos opinions étiques de manière non arbitraire, en réponse à un argument et une discussion, d'une manière qui semblerait bien mystérieuse sur une question de goût.
L’éthique n’est alors pas qu’une question de goût. L’idée d’un réel désaccord moral peut faire sens, il semble qu’il fasse totalement sens d’essayer de convaincre des gens qu’ils se trompent sur des questions éthiques, et que nous changions nos façons de voir sur ces questions en réponse à des arguments et des raisonnements.
transcript
Nous sommes partis du principe que cela fait sens de raisonner logiquement et critiquement sur la moralité. Mais s’il n’y avait aucun moyen de déterminer ce qui est bien ou mal en moralité ? Ou bien, est-ce que la notion de bien ou de mal n’existait pas lorsqu’il s’agit de moralité ? Et si celui qui dit, eh bien, c’est peut-être vrai pour vous mais pas pour moi, avait raison (had a point) ? Alors il serait difficile de savoir que dire a quelqu’un dont vous penser qu’il se trompe en terme de morale. Les personnes qui disent des choses comme cela est peut-être vrai pour vous mais pas pour moi, sont des relativistes d’une sorte ou d’une autre.
D’après les relativistes, les propositions morales sont vraies ou fausses seulement en regard d’un point de vue particulier. Par exemple, celui d’une culture ou d’un individu particulier. Si c’est vrai alors on ne peut pas juste dire, par exemple, que l’esclavage c’est mal, point, ou que les culture esclavagistes font une erreur. Comment pourraient-ils se tromper ? Si l’esclavage était accepté par les normes de leur culture à ce moment-là, alors l’esclavage ne leur posait pas problème. Et pour les relativistes, c’est le seul type de justesse morale qui existe. Mais pourquoi quelqu’un serait-il relativiste ? Voyons une raison qui peut en être à l’origine.
Il semble probable que beaucoup de gens font allusion au relativisme parce qu’ils regardent autour d’eux et voit que différentes cultures à différentes époques semblent avoir des points de vue différents sur l’éthique et la morale. Visiblement, l’esclavage à parfois été vu comme éthique. Mai pourquoi prendre cela comme un exemple qui indiquerait que le relativisme est plutôt dans le vrai et ensuite penser que les cultures esclavagistes faisaient une erreur ? Après tout, des personnes sont en désaccord sur la forme de la terre et l’on en conclut pas pour autant que la forme dépend des personnes. L’existence de différentes pratiques ne nous amène pas au relativisme, et nous devrions prendre compte des coûts d’au moins certaines versions de l’idée qui voudrait que l’éthique soit quelque chose de personnel.
On peut penser que l’éthique est personnelle dans le même sens que les goûts sont personnels, mais cette interprétation à des résultats quelques peu bizarres. J’aime vraiment beaucoup les olives, mais par le passé je détestais ça. Mais je ne pense pas que les olives avaient aussi un bon goût pour moi quand j’étais jeune. Je ne pense pas que je me trompais sur le goût des olives alors que je ne les aimait pas, mais c’est ce que je vais faire si je change d’avis sur une question morale. Si j’étais par le passé contre l’euthanasie, pensant que cela était indéfendable et que je pense maintenant que cela peut être une bonne chose dans certains cas, alors je vais probablement penser maintenant que je me trompais alors sur la question éthique de l’euthanasie.
L’idée que le jugement éthique est juste une question de goût ne semble pas capturer cet aspect du jugement moral.
2 : Une personne qui aime les olives et une personne qui n’aime pas ça ne sont pas vraiment en désaccord lorsqu’une dit que les olives c’est bon et l’autre que ce n’est pas bon. Ils ne parlent pas de la même chose, les deux peuvent donc s’exprimer de manière toute à fait sincère et vraie. J’exprime le goût que les olives ont pour moi, et vous exprimer celui qu’elles ont pour vous. L’expression de jugements éthiques ne semblent pas fonctionner comme cela. Si c’était le cas, deux personne exprimant ce que l’on perçoit habituellement comme des opinions éthiques conflictuelles n’exprimeraient en fait pas d’opinions conflictuelles du tout. Ce serait comme deux personnes en désaccord sur le goût des olives. On peut penser qu’une conception de l’éthique qui ne pourrait expliquer la perception qu’il existe un réel désaccord entre pro et anti-avortement ne serait pas adéquate.
3 : Si les jugempents éthiques sont juste une question de goût, il serait étrange d’essayer de convaincre quelqu’un que ses positions sont erronées. Qu’ils n’aiment pas vraiment ça en fait. Mais nos positions éthiques peuvent être changées par l’argument et la raison. On peut changer nos positions éthiques de manière non arbitraires en réponse à des arguments et discussion d’une manière qui paraîtrait bien mystérieuse pour une question de goût. On peut trouver du sens dans l’idée d’un vrai désaccod moral. Cela fait parfaitement sens d’essayer de convaincre quelqu’un qu’il se trompe sur une question morale, et nous changeons nos opinions sur de telles questions en réponse à des arguments, à des raisonnements.