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Les paralogismes et erreurs présentés ci-dessous sont davantages formels (straightforward) que des obstacles psychologiques posés par des biais et heuristiques.
Ces paralogismes sont communs car efficaces → nécéssité de les identifier et combattre.
Cet article est une ressource à laquelle vous pouvez vouloir revenir durant le cours lorsque ces paralogismes sont discutés.
formes d’arguments fallacieux
Les paralogismes sont utilement divisés en trois catégories :
- paralogismes de pertinences
- paralogisme à prémisses inacceptables
- paralogismes formels
Beaucoup de ces paralogismes ont des noms latins, peut-être parce que les philosophes médiévaux étaient particulièrement intéressés par la logique formelle.
Vous n’avez pas besoin de connaître les noms latins : ce qui est importants est d’être capable de reconnaître les paralogismes.
défauts de pertinence
Les défauts de pertinence donnent des raisons d’adhérer à une affirmation ou conclusion qui, si on les examine, ne donnent en fait aucune raison de penser ainsi.
1. accusation d’hypocrisie / tu quoque (“who are you to talk” / “you too” / “Tu quoque fallacy”).
- Rejeter un argument parce que la personne qui l’avance échoue à pratiquer ce qu’elle prêche.
docteur : vous devriez arrêter de fumer, c’est un sérieux risque pour votre santé patient : regardez qui parle : j’arrête quand vous arrêtez !
Les réponses comme celle-ci sont familières. Mais l’échec du docteur à s’occuper de sa propre santé ne supprime pas la pertinence de l’argument concernant le patient.
2. Le hareng fumé (red herring fallacy)
- une des parties du débat essaye de faire dévier son audience en soulevant un problème sans rapport, puis clame que le problème originel à été résolu par la diversion sans rapport.
On parle beaucoup aujourd’hui d’éliminer les pesticides de nos fruits et légumes. Mais la plupart de ces nourritures est essentielle à notre santé. Les carrottes sont une excellente source de vitamine A, les broccoli de fer, et les oranges et raison de vitamine C.
Les projets d’élimination ou réduction des pesticides ne stopperons pas la production de légumes : la suggestion faite est un hareng fumé.
3. l’homme de paille (strawman fallacy)
- quelqu’un déforme ou caricature les arguments ou opinions de l’opposant, et attaque la version affaiblie plutôt que le véritable argument.
margaret : il faut faire quelque chose contre les gaz à effet de serres. Le gouvernement devrait remonter les standard d’efficacité des véhicules thermiques afin de réduire la quantité de CO2 que nous rejetterons les 10 prochaines années. roger : La solution de Margaret serait un désastre. Cela tuerait l’économie. comment les gens iraient-ils travailler sans voiture ?
Roger clâme que Margaret propose des mesures qui élimineraient les voitures. Margaret n’a rien dit de tel. C’est un homme de paille.
Une version positive de l’homme de paille : de l’importance d’être charitable.
Montrer qu’une version homme-de-paillesque de la position à laquelle nous nous opposons pourrait nous faire gagner le débat, mais cela ne nous approcherait pas de la vérité. Mais si nous pouvons montrer que même la version la plus solide de la proposition à laquelle on s’oppose est défectueuse, nous pourrions faire des progrès.
Donc une bonne pensée logique et critique amène au principe de charité : lorque vous représentez un argument auquel vous vous opposez, il est important de le faire de manière raisonnablement fidèle à l’argument qui est émis par vos adversaires, et aussi solide que possible. Nous couvrons le principe de charité avec plus détails en semaine 3.
4. Ad Hominem (ou “at the person fallacy”)
- rejeter l’argument de quelq’un en attaquant la personne plutôt qu’en évaluant leur arguments pour leur mérites propres.
cher éditeur, la campagne actuelle contre l’alcool au volant terrorise des gens respectueux de la loi. De nombreuses personnes respectueuses de la loi coupent leur consommation d’alcool car ils ont peur d’être attrapé par un test aléatoire. Mais la recherche montre que le conducteur moyen impliqué dans un accident fatal a un niveau d’alcool 2 fois supérieur à la limite légale. La campagne actuelle contre l’alcool au volant échoue à accomplir ce qui devrait être notre principal priorité : écarter les gros buveurs et alcooliques des routes. Douglas Myers. CEO,Dominion Breweries
cher éditeur, j’ai lu la lettre de Doug Myers l’autre jour, mais il est le CEO d’une compagnie de brassage majeure ! Il a tout intérêt à garder les ventes d’alccol en hausse. Pourquoi devrions-nous tenir de quelque façon compte de son opinion sur l’alcool au volant ?
Mais si Myer a donné des arguments en faveur de sa position, nous devrions les évaluer comme tout autre argument - sont-ils valides ? solides ? sain ou correct (sound) ? convaincants (cogent) ? (ces termes seront expliqués par la suite) - plutôt que de les balayer à cause de fait à propos de leur émetteur.
Parfois, toutefois, la position d’un émetteur peut être une raison d’examiner leurs arguments plus que d’habitude.
Ce qui suit ne paraît pas fallacieux :
“Burton Wexler, porte-parole pour l’association américaine des cultivateurs de tabac, soutient qu’il n’existe aucune preuve scientifique que la cigarette cause le cancer. Étant donné le biais évident de Wexler en la matière, ces arguments devraient être traités avec précaution.”
5. Appel à l’autorité (Fallacious Appeal to Authority)
- se baser sur les opinions d’une autorité présumée (a opposer avec véritable) pour arbitrer sur la vérité d’une affirmation ou débat.
Richard Long, un ancien présentateur TV respecté a été mis en vedette par les campagnes publicitaires pour Hanover Finance. Long n’a aucun expertise financière.
Les présentateur TV peuvent avoir l’air bien informé, mais il s’agit essentiellement de présentateurs. Ils sont connus parce qu’ils sont au journal TV; pas parce qu’il connaisse quoi que ce soit à l’investissement. Si nous nous basons sur la promotion faite par des présentateurs TV à des fonds d’investissement pour savoir lesquels nous devrions choisir, nous accepterions une affirmation sans preuve adéquate. Cela serait un appel fallacieux à l’autorité.
L’appel à autorité entre ausi en conflit avec un principe debase d’une bonne pensée logique et critique qui nous appelle à être responsable de ce que l’on prend comme bases de nos convictions. Adopter une conviction sain ou correct parce que quelqu’un nous l’a dit est une bonne manière d’éviter tout bonne pensée logique et critique.
Parfois cependant, une bonne pensée logique et critique nous amenera à faire confiance à des autoritées véritables. Si je ne peux pas évaluer les meilleurs options d’investissement pour moi-même, je pourrais penser que je devrais faire confiance à un véritable conseiller en investissement. Ce n’est pas éviter une pensée logique te critique : c’est raisonner à propos d’un problème relié indirectement à la question que je veux régler.
Lorsque je m’interroge sur si je dois ou non faire confiance à une autorité véritable, je devrais considérer les questions suivantes :
- cette autorité en est-elle vraiment une : sont-ils des experts ?
- donnent-ils des conseils dans les champs où ils sont une véritable autorité ? (On devrait écouter les acteurs à propos du jeu d'acteur, pas sur l'investissemnt ou la médecine)
- existe-t-il un large consensus des autorité dans ce champs ? Si non, nous ne devrions pas décider de croire X sain ou correct parce que l'autorité dit que X est vrai, étant donné que d'autres autorité véritables disent que X n'est pas vrai.
- L'autorité parle-t-elle sincèrement (ils pourraient faire la promotion de quelque chose car payé pour) et sont-ils libre de tout biais évident ?
Seulement si la réponse à ces quatre question est à chaque fois oui, nous devrions accepter une affirmation
6. Paralogisme de composition (fallacy of composition)
- affirmer que ce qui est vrai des parties est vrai pour l’ensemble (toutes les parties de l’objet O on la propriété P. Donc O a la propriété P)
Les joueurs de rugby Ma’a Nonu, Jerome Kaino et Charles Piatau sont tous de grand joueurs. EN 2012, ils ont tous joué pour les Auckland Blues. Donc, en 2012, les Auckland Blues étaient une grande équipe.
Malheureusement pour Tim, un fan éprouvé des Bues, la conclusion de cet argument était faux même si les prémisses étaient vraies.
Et, pour montrer que les philosophes célèbres ne sont pas immunisés :
de même qu’un oeil, une main, un pied et, d’une manière générale, chaque partie d’un corps, a manifestement une certaine fonction à remplir, ne doit-on pas admettre que l’homme a, lui aussi, en dehors de toutes ces activités particulières, une fonction déterminée ?
7. Paralogisme de division (fallacy of division)
- argumenter que ce qui est vrai pour le tout doit l’être pour les parties (l’opposé du paralogisme de composition : l’objet O à la propriété P. donc toutes les parties de l’objet O ont la propriété P.)
Les hommes sont, en moyenne, plus grand que les femmes. Donc Tim est plus grand que Maria Sharapova.
Tim devrait être plus grand que 1,88m pour être plus grand que Maria Sharapova : il ne l’est pas.
8. Amphibologie (Equivocation)
- un mot clé est utilisé dans deux ou plus de sens dans le même argument et le succès de l’argument dépend du changement de sens.
Toute loi peut être révoqué par l’eutorité légale. La loi de la gravité est une loi. Donc la loi de la gravité peut être révoqué par l’autorité légale compétente.
Lorsque les deux sens de ‘loi’ (les lois régulant les humaine et celles déduites de la nature) sont explicites, il est claire que la première prémisse n’est pas pertinente, en suis un argument fallacieux.
Et pour montrer à nouveau que les philosophes connus ne sont pas en reste, lisons John Stuart Mill argumenter que le bonheur est désirable :
“The only proof capable of being given that an object is visible, is that people actually see it. The only proof that a sound is audible, is that people hear it… In like manner, I apprehend, the sole evidence it is possible to produce that anything is desirable, is that people do actually desire it… [T]his being a fact, we have not only all the proof which the case admits of, but all which it is possible to require, that happiness is a good.” John Stuart Mill, Utilitarianism.
Mais “desirable” est utilisé dans deux différents sens dans ce passage, pour signifier “pouvant être désiré” (comme “visible” veut dire “pouvant être vu”) et “digne d’être désiré”.
9. Ad populum / appel à la popularité (Appeal to popularity)
- soutenir qu'une affirmation est vrai parce que beaucoup de gens la croit.
Essential Bible Blog’s Top 10 Reason the Bible is True:
Reason 8. Leader Acceptance. A majority of the greatest leaders and thinkers in history have affirmed the truth and impact of the Bible.
Reason 9. Global Influence. The Bible has had a greater influence on the laws, art, ethics, music and literature of world civilization than any other book in history.
Peut-être que la bible est vraie, mais le fait que beaucoup de gens y croit ne permet pas de dire qu'elle l'est ou pas. Nous devrions enquêter et évaluer leurs raisons de croire, plutôt que de prendre le simple fait qu'ils y croient comme une raison de faire de même.
Mais… parfois un consensus parmi un ensemble de personnes correctement informées peut être un plutôt bon guide pour déterminer la vérité d'une affirmation : référez-vous aux circonstances dans lesquels un appel à l'autorité peut ne pas être fallacieuse.
10. Appel à la tradition (appeal to tradition)
- comme l'appel à l'autorité, excepté que l'appel est sur l'ancienneté de la croyance, plus que sur le nombre de personnes qui l'ont cru.
Des gens ont cru en l'astrologie depuis des temps immémoriaux, ça doit donc être vrai.
Mais toutes les objections qui s'appliqent à l'argument de popularité s'appliquent aussi ici.
11. Argumentum Ad Ignorantiam, appel à l'ignorance (appeal to ignorance)
- l'émetteur affirme qu'une affirmation doit être vraie parce que personne n'a prouvé qu'elle était fausse, ou qu'une affirmation doit être fausse puisque personne n'a prouvé qu'elle était vraie.
note : lorsque l'on décrit quelqu'un comme ignorant, on le fait parfois comme une insulte. Ici nous l'utilisons pour décrire une situation dans laquelle on n'ignore quelque chose. Dans ce sens, le plus intelligent d'entre nous est assez ignorant (nous ne voulont aucune amphibologie dans notre usage du terme “ignorant”).
Il doit y avoir de la vie sur d'autres planètes, personne n'a prouvé qu'il n'y en avait pas
Il n'y a aucune vie sur les autres planètes, personnen'a pu le prouver
Ces deux affirmations suppose que l'absence de preuve prouve la validité ou l'invalidité d'une affirmation. L'ignorance - dans le sens du manque de connaissance - fait partie de la preuve de la conclusion. Mais en général, le seul fait qu'un affirmation n'ai pas été prouvé n'est pas une raison de croire que l'affirmation est fausse.
Cependant, existe-t-il des appels à l'ignorance non fallacieux ?
- a) si des chercheurs qualifiés ont utilisés des méthodes bien conçues pour rechercher quelque chose depuis longtemps, sans succès, et que c'est le genre de chose que l'on s'attendait à trouver, alors le fait qu'ils n'aient pas été trouvé peut constituer une sorte de preuve qu'ils n'existent pas.
- b) certaines pratiques (comme le droit, voir semaine 6) requièrent qu'une affirmation soit rejetté tant qu'un certain standard de preuve n'a pas été apporté : la présomption d'innocence indique que les accusés sont innocent tant que non prouvés coupable, au delà d'un certain doute, par exemple.
12. appel à l’émotion (pitié, affection)
note : l’appel à la pitié : argument ad misericordiam
- une partie tente de convoquer les émotions que sont la pitié ou la compassion, lorsque de tels sentiments ne sont pas logiquement pertinent dans la conclusion de ladite partie.
étudiant à enseignant : je sais que j’ai manqué la plupart des cours et tous mes td. Mais ma famille sera vraiment furieuse si je rate ce cours. Est-ce que vous ne pourriez pas m’ajouter quelques points ?
Enfant : on peut avoir un chien ? parent : non enfant : si tu m’aimais, on aurait un chien
Cela constituerai un appel à l’émotion, dans ce cas l’amour. Notez qu’un enfant persistant pour continuer :
enfant : un chiot grandirait et nous protègerait, on peut avoir un chien ? parent : non enfant : si tu voudrais qu’on soit en sécurité on aurait un chiot ! tu t’en fiches de nous !
Cela serait un homme de paille. Être capable de détecter les paralogismes peut être utile à la maison.
Souvenez-vous, il y a trois types de paralogismes. Les paralogismes de pertinence esquissé jusqu’ici introduisent des tentatives d’introduire des prémisses qui ne sont pas pertinentes à la conclusion.
prémisses inacceptables (Fallacies of Unacceptable Premises)
Le défaut de prémisses inacceptables tente d’introduire des prémisses qui, même si elles peuvent être pertinentes, ne confortent pas la conclusion du débat.
13. pétition de principe / petitio principii (begging the question)
- En philosophie, contrairement à de nombreux autres domaines “poser la question” (“begging the question”) ne signifie pas “poser une question a laquelle il faut apporter une réponse”. En philosophe, lorsque que quelqu’un pose une question, il établissent ou supposent comme prémisse la chose précise qu’ils veulent prouver en guise de conclusion.
arthur : dieu existe barbara : comment le sais-tu ? arthur : c’est écrit dans la Bible barbara : comment sais-tu que ce qui est dans la bible est vrai arthur : parce que la bible a été inspiré par dieu, tout ce qu’elle dit est vrai
La bible ne peut être inspiré par dieu que si dieu existe. L’appel d’arthur à la bible pour prouver l’existence de dieu présuppose ce qu’il veut prouver.
14. faux dilemne (false dilemma or false dichotomy)
- Advient lorsqu’un argument présente deux options et donne l’impression que seul ces deux existent, et qu’une seule est vraie, jamais les deux.
Soit Shakespear a écrit toutes les pièces qu’on lui attribue, soit c’est Bacon. Il y a de bonnes raisons de penser que Shakespear n’a pas écrit toutes ses pièces. Donc Bacon a écrit toutes les pièces de Shakespear
Il est possible que Shakespear n’ait pas écrit toutes les pièces qu’on lui attribue, mais ça ne veut pas dire que Bacon les a toutes écrites : il y a d’autres possibilités.
Dans le cas Shakespear/Bacon, le faux dilemne est explicite (soit Shakespear a écrit toutes les pièces, soit Bacon l’a fait), mais parfois le dilemne est implicite.
Si je passe toute la semaine à faire la fête, je n’aurais pas le temps d’étudier et j’échouerais.
Si je passe toute la semaine à étudier, je serais trop préparé et stressé et j’échouerais.
Donc j’échouerais dans tous les cas. Autant passer la semaine à faire la fête alors.
Ici le dilemne est tacite/inexprimé - “les deux seules option que j’ai sont de passer la semaine à ne faire qu’étudier ou à ne faire que la fête” et une fois exprimé cela n’est certainement pas plausible : l’étudint ne pourrait-il pas passer un temps à étudier et un autre temps à faire la fête ?
15. (decision point fallacy or the Sorites paradox)
- Parfois les conditions qui font que l’usage d’un terme est approprié varient selon le continuum et il n’a a pas de passage net entre les circonstances dans lesquels le terme est correctement appliqué et ceux dans lesquels il ne l’est pas.
Si la partie affirme que parce qu’on ne peut identifier une frontière précise ou une point de décision, on ne peut faire la distinction entre un usage correct et incorrect du terme, leur argumentation est fallacieuse.
un grain de blé ne fait pas un tas. supposons qu’un million en fasse un. Enlevons un grain. Nous avons très certainement toujours un tas : si un million fait un tas, certainement que 999999 en font toujours un. Un grain ne peut pas faire passer d’un tas à un non-tas, et certainement que 999998 en font toujours un. Enlevons-en encore un. etc. nous avons surement toujours un tas. etc. etc. etc.
Mais si un grain ne fait pas de différence, alors il semble que nous allons être obligés de conclure que un grain forme un tas. Mais ça veut dire qu'on ne peut pas parler de tas du tout : on ne sait pas quand on peut décrire un ensemble de grain comme un tas et quand on ne peut pas.
à la conception un embryon n’est pas une personne. À la naissance, un bébé est une personne. Il n’y a pas de méthode non-arbitraire de déterminer à quel moment l’embryon devient une personne. Donc, il n’y a pas de différence morale entre un embryon et un bébé à la naissance.
Mais nous pouvons toujours faire la différence entre quelqu’un qui est chauve et ne l’est pas, entre les tas et les non-tas, et les embryons et les bébé, même si nous ne pouvons pas dire exactement quand ils stoppent d’être l’un et deviennent l’autre.
16. la pente glissante (the slippery slope fallacy)
- une des parties affirme qu’une étape initial à l’air innocent ne devrait pas être envisagé car une fois prise, il sera impossible de ne pas prendre celle qui suit, et ainsi de suit, jusqu’à arriver dans une position dans laquelle on ne souhaite pas être.
Ne prenez pas une carte de crédit. Si vous le faite, vous serez tenté de dépenser de l’argent que vous n’avez pas. Vous allez alors vous retrouver à découvert. Vous allez accumuler les dettes. Vous allez commencer à jouer en espérant un gros gain. Mais vous allez perdre. Vous devrez alors voler pour couvrir vos pertes. Votre partenaire vous quittera. Vous ne pourrez plus nourrir votre chien et il mourra. Ça serait pas cool si votre chien meurt, alors ne prenez pas de carte de crédit.
17. La généralisation hâtive (hasty generalisation)
- une partie argument une conclusion générale basée sur un échantillon qui est biaisé ou trop petit.
La plus vieille femme du monde, Jeanne Calment (122 ans) a fumé jusqu’à ses 110 ans. Donc fumer c’est pas vraiment mauvais pour la santé.
Andrew Wakefield a affirmé avoir montré une corrélation entre le vaccin MMR, le désordre intestinal et l’autisme, mais - parmi d’autres failles - ses recherches se focalisent sur des enfants déjà connus pour avoir les problèmes dont ils clament qu’ils sont causés par les vaccins.
L’affirmation que fumer comporte des risques significatifs pour la santé n’est pas contrdite par un unique cas et des tests visant à tirer des conclusions sur la population doivent se faire sur un échantillon représentatif.
18. fausse analogie (faulty analogies)
La conclusion d’un argument dépend d’une comparaisons entre deux (ou plus) choses qui ne sont en réalités pas similaires dans les aspects pertinents, ou ne pointe pas en quoiils diffèrent et pourquoi cela importe ou non (voir le raisonnement par analogie en semaine 6).
j’ai besoin d’une nouvelle voiture. MEs trois précédentes voitures étaient fiables, et elles étaient bleues. Donc je vais acheter une voiture bleu.
→ heu c’est pas plutôt un post hoc ergo procter hoc ça ?
une lettre à l’éditeur suivant un rapport indiquant que quelqu’un avait été refusé d’un hopital de nuit privé parce quelle ne pouvait pas payer pour le traitement pour son enfant fiévreux et vomissant : “pourquoi est-ce que les gens se rendent dans des cliniques privées pour des traitement médicaux avec des fonds insuffisants pour couvrir les frais ? Est-ce que ces même personnes vont à la station service, font le plein, balancent 5€ par la fenêtre et disent”je reviens avec le reste plus tard“, ou peut-être après être allés au restaurant, payent pour le repas et promettent de revenir la semain plus tard, le mois prochain, l’an prochain pour payer la bouteille de vin ? Je pense que non. La réponse est simple : n’allez pas dans les cliniques privées.
est-ce qu’une visite à un hopital de nuit avec un enfant malade est analogue à une visite à la station service ou au restaurant ?
19. Paralogisme du paralogisme(fallacy fallacy)
- le paralogisme qui consiste à inférer que parce qu’un argument contient un paralogisme, sa conclusion doit être fausse.
bob m’a dit que je ne devrais pas voler car tout le monde sait que voler c’est mal, mais j’ai immédiatement reconnu dans cette argument un paralogisme ad populum, j’en ai conclu que c’était ok de voler cette pomme.
La conclusion de l’argumentaire peut être vraie, même si l’argumentaire contient un paralogisme. Trouver un paralogisme veut seulement dire que l’autre partie doit trouver d’autres raisons, meilleures, pour appuyer leur conclusion.
paralogismes formels
Certains arguments sont fallacieux non pas à cause de leur contenu, mais de leur forme ou structure. Tout argument qui prendra ces formes est invalides, quel que soit le contenu qu’on y mette.
Patrick parlera un peu plus des formes et structures argumentaires en semaines 2 et 4. Les versions les plus familières ont parfois de nombreuses prémisses, suivies d’une conclusion, et si elle sont valides (Patrick en parlera en semaine 3), la vérité des prémisses garantie la vérité de la conclusion.
Il y a toutefois des formes communes d’argumentaire, qui ont l’air d’être la version valide, mais ne le sont pas elles-mêmes. Ici non allons sain ou correct identifier deux formes de paralogismes formels auxquels nous reviendront plus tard dans le cours.
20. affirmation du conséquent (affirming the consequent)
Supposons que nous ayons un chien de garde, brutus, et que je sois confiant sur le fait qu’il aboît si un intrus rentre dans ma maison.
Je pourrais raisonner comme suit :
P1 : s’il y a un intrus, alors brutus aboît
P2 : brutus n’a pas aboyé alors : il n’y a pas d’intrus
C’est valide : si c’est vrai que brutus aboiera s’il y a un intrus, et si brutus n’a pas aboyé, alors il n’y a pas d’intrus.
Si les prémisses sont vraies, alors la conclusion doit être vraie aussi.
Mais si je raisonne comme suis :
P1 : s’il y a un intrus, alors brutus aboît
P2 : brutus a aboyé alors : il y a un intrus
Ça n’est pas valide. Pourquoi ? Eh bien les prémisses peuvent être vraies, mais la première prémisse ne dit pas que brutus n’aboît uniquement s’il y a un intrus.
La première prémisse peut être vraie - que brutus aboiera s’il y a un intrus - même si brutus aboît occasionnellement pour d’autres raisons.
Notez que vous pourriez répondre ici “le cambrioleur pourrait nourrir brutus avec un steak au somniphère, ce qui expliquerait qu’il n’aboît pas, et qu’il y ai un intrus.” Cela rejette la première prémisse (s’il y a un intrus, brutus aboie), et nous voyons ce qui se passe si les prémisses sont vraies. Donc ici, si les prémisses sont vrais, la conclusion doit suivre.
21. négation de l’antécédent (Denying the antecedent)
Supposons que j’entends un aboiement et que je raisonne comme cela :
P1 : si ça aboît, alors c’est un chien
P2 : Ça aboît alors : c’est un chien
Cela est valide sur les prémisses sont vraiment - si cela est vrai que si l’on aboît il s’agit d’un chien, et que l’on aboît, alors la conclusion doit être vraie aussi.
Mais si l’on raisonne comme cela :
P1 : si ça aboît alors c’est un chien
P2 : ça n’aboît pas alors : ce n’est pas un chien
Ça n’est pas valide, la première prémisse dit que si quelque chose aboît, c’est un chien, mais ça ne dit pas que tous les chiens aboient. Donc on ne peut être sur que la conclusion du second argument soit vrai même si les prémisses sont vraies.
Cela pourrait être vrai qui si quelque chose n’aboît pas (ex, l’antécédent est faux, ou nié, comme le dit la seconde prémisse), mais que ça soit quand même un chien.
On a pas besoin d’accepter les opinions des personnes plus agées qui pensent que l’electronica, la drum-and-bass et d’autres styles actuels de musique pop sont dégénérés et dépourvus de créativité. Pour commencer, l’opinion des plus jeunes vaut tout autant que la leur. Et en plus, les goûts musicaux des gens tendent à se fixer de manière permanente lorsqu’ils sont dans les 20-30 ans, donc dès qu’on est plus vieux, on a peu de probabilité d’écouter objectivement de nouveaux genres musicaux. S’ajoute à cela que les personnes, en particulier de plus de 40 ans, se sont toujours plaint de la musique de la jeunesse et l’histoire nous montre qu’ils avaient tord.
P1 : les opinions des plus jeunes et plus vieux sur ce sujet se valent
P2 : les goûts musicaux se fixent dans les 20 - 30 ans et l’on est après cela peu objectif en jugeant ce qui hors de ses goûts
P3 : les plus agés ont de tout temps jugé négativement la musique des jeunes, et se sont généralement trompés Donc, C : on ne doit pas prendre l’opinion des plus agés sur les musiques nouvelles, comme quoi elle seraient dégénérées et sans créativité) comme une vérité
- déductif
- valide
- sain/correct
- bon
argument 6
La Nouvelle-Zélande a seulement eu de la neige durant une très courte durée dans un très petit nombre de régions. Donc très peu de néo-zélandais ont la possibilité d’avoir des opportunité de devenir compétents dans des sports des jeux olympiques d’hiver. En raison de cela, il est probable que la nouvelle zélande n’aura jamais de bonne équipe aux JO d’hiver. Et si la nouvelle zélande ne doit jamais avoir d’équipe vraiment bonne aux JO d’hiver, c’est une perte de temps ne serait-ce que de participer. La conclusion est évidente !
P1-1 : Les conditions climatiques de la nouvelle-zélande fait que très peu de néo-zélandais ont des opportunités de devenir compétents dans un sport d’hiver
Donc, probablement que
P1-C : la nouvelle-zélande n’aura jamais une bonne équipe aux JO d’hiver
P2 : si on a pas d’équipe vraiment bonne, c’est une perte de temps de participer aux JO d’hiver
Donc, probablement que
C : la nouvelle-zélande de devrait pas participer aux JO d’hiver
- fort
- pas convaincant (P2 discutable)
- mauvais