Dans cette vidéo, John Bishop et Patrick discutent plusieurs arguments pour et contre l’existence de dieu, avec une emphase sur la distinction entre les arguments déductifs et inductifs.
John Bishop : philosophe de la religion. C’est quoi ? → Une chose à quoi les philosophes de la religion (PdlR) s’intéressent beaucoup et s’il est justifiable pour les personnes to commit themselves to the truth of their belief de s’en tenir à la vérité de leurs croyances religieuses. Et beaucoup de philosophes diront que cela est seulement justifiable s’ils ont de bonnes raisons, pour eux, de le faire. Et pour avoir de bonnes raisons, ils devraient avoir des arguments qui montrent que leurs croyances religieuses sont vraies. Et bien sûr, lorsqu’on applique cela à des religions basées sur la croyance en un dieu, ça n’est qu’à propos d’arguments pour ou contre l’existence de dieu.
Comment la distinction entre argument déductifs et inductifs entre en jeu ici ? On trouve des arguments des deux types. Pour illustrer :
P1 : Tout ce qui existe a une cause pour son existence.
P2 : L’univers a commencé à exister
Donc L’univers a une cause de son existence.
note : argumentum ad ignorantiam
Qu’est-ce que l’on peut proposer contre cet argument ? S’agissant d’un argument déductif, on peut s’interroger si c’est vraiment le cas que tout commence par une cause de son existence. Peut-être que cela ne s’applique qu’aux choses dans l’univers et pas à l’univers lui-même. Une autre chose est que l’on pourrait dire que, oui, je pense que l’argument fonctionne. Mais est-ce que cela établit vraiment l’existence de dieu ? La cause de l’univers est quelque chose de phénoménal, but does it have to be god ? Et en fait, cela me donne une opportunité d’amener un argument inductif, connu comme l’argument du peaufinage (fine-tuning argument). Les constantes physiques fondamentales de l’univers sont comprises dans une étendue très petites qui est requise si l’on veut que l’univers puisse accueillir de la vie. La meilleur explication à ce phénomène est que ces valeurs ont été instaurées par une intelligence qui agissait dans un but qui requiérait la présence de la vie. Et donc, vu que c’est la meilleure explication, c’est probablement vrai que l’univers à un créateur intelligent. Ok, et puisqu’il s’agit d’un argument inductif, cela laisse la possibilité que dieu n’existe pas, je suppose. Comme c’est un argument inductif, cela ne garantit pas que dieu existe, je suppose, car cela nous permet de dire que cela pourrait être, peut-être, une coïncidence incroyable, une histoire de chance.
note : argumentum ad ignorantiam
Qu’est-ce que l’on peut proposer contre cet argument ? S’agissant d’un argument déductif, on peut s’interroger si c’est vraiment le cas que tout commence par une cause de son existence. Peut-être que cela ne s’applique qu’aux choses dans l’univers et pas à l’univers lui-même. Une autre chose est que l’on pourrait dire que, oui, je pense que l’argument fonctionne. Mais est-ce que cela établit vraiment l’existence de dieu ? La cause de l’univers est quelque chose de phénoménal, but does it have to be god ? Et en fait, cela me donne une opportunité d’amener un argument inductif, connu comme l’argument du peaufinage (fine-tuning argument). Les constantes physiques fondamentales de l’univers sont comprises dans une étendue très petites qui est requise si l’on veut que l’univers puisse accueillir de la vie. La meilleur explication à ce phénomène est que ces valeurs ont été instaurées par une intelligence qui agissait dans un but qui requiérait la présence de la vie. Et donc, vu que c’est la meilleure explication, c’est probablement vrai que l’univers à un créateur intelligent. Ok, et puisqu’il s’agit d’un argument inductif, cela laisse la possibilité que dieu n’existe pas, je suppose. Comme c’est un argument inductif, cela ne garantit pas que dieu existe, je suppose, car cela nous permet de dire que cela pourrait être, peut-être, une coïncidence incroyable, une histoire de chance.
note : Fallacy of Unacceptable Premises : petitio principii ?
La non-existence de dieu n’est pas écartée par le précédent argument. Cela pose une question, existe-til des argument contre l’existence de dieu ? Oui certainement. Et l’on peut trouver parmi ceux-là des exemples comme la différence entre arguments déductifs et inductifs. Un argument très commun contre l’existence de dieu est l’argument du mal. C’est à peu près ceci : si dieu existe, il est à la fois tout-puissant et parfaitement bon. Si dieu est tout puissant, il est capable de prévenir le mal s’il le souhaite. S’il est parfaitement bon, il souhaite prévenir le mal. Donc si dieu a ses deux propriétés, il n’y a pas de mal. Mais nous savons d’expérience que le mal existe. Donc, il s’ensuit que dieu n’existe pas. Les théistes, bien sûr, les philosophes théistes ont objecté à cet argument en disant qu’il ne fonctionne pas, car il laisse la possibilité que dieu soit préparé à faire ou permettre certaines formes de mal de manière à permettre à un bien très important d’arriver qui ne le pourraît autrement.
note : cela sous-entend que dieu est soumis à des choses, donc non tout-puissant
Mais cela met en doute la version déductive de l'argument du mal. C'est vrai, donc les philosophes athéistes répondent que si un dieu parfaitement tout-puissant et bon existe, il n'y a pas de mal vain. Probablement, il n'y a pas de mal vain. Donc, il n'y a probablement pas de dieu tout-puissant et parfaitement bon. On peut trouver plein de mal qui semblent tout à fait vain. Comme quoi ? Un exemple vient d'un article de William Rowe, qui a été pas mal discuté. Il s'agit d'un faon qui est pris dans un feu de forêt et est sévèrement brûlé, mais prend beaucoup de temps à mourir et agonise pendant plusieurs jours à mourir de ses brûlures. Et certainement, lorsque l'on considère un tel mal, il nous semble inconcevable qu'il y ai le moindre but qui justifie cela. Mais, bien sûr, on ne peut pas totalement écarter que cela ait un but qui nous soit totalement inconnu. Mais sur la base de ce que l'on sait, il est très probable que cela n'en ai point. Et cela nous donne des raisons de dire que très probablement, il existe des maux sans but, et que donc, très probablement, un dieu qui, s'il existait, aurait prévenu ces maux, n'existe pas.
Ok, donc vous nous avez donné des exemples, dans la philosophie de la religion, d'aruments pour et contre l'existence de dieu. ET pour chaque type d'arguments, on a des arguments déductifs et inductifs. Mais je suppose que ça n'est pas que pour des questions comme l'existence de dieu que la distinction est importante ? oui. Je veux dire, on a vu avec la philosophie des religions qu'il est important pour les gens de penser avec attention à ce qu'ils veulent faire avec leur argument, qu'ils essaient de fournir des arguments suffisamment solides pour garantir la conclusion, ou qu'il s'agisse de rendre convaincant que la conclusion est probablement, très probablement vraie. Et je suis d'accord, c'est quelque chose à quoi les gens doivent penser en général, et pas sain ou correct en philosophie des religions.